Mercredi 21 Septembre – Conférences Semaine du Coeur Charvieu Chavagneux

Affiche semaine du coeur Charvieu Chavagneux 21 septembre 2022

 

Mercredi 21 septembre

CHARVIEU CHAVAGNEUX

Rendez-vous le 21 SEPTEMBRE à 18h30
Espace Roger GAUTHIER  Rue des Allobroges –  38230 Charvieu-Chavagneux 

  • Au programme :
    Stand d’information et diffusion de brochures ;

Conférences :

La mort subite du sportif : état des lieux, que faire pour l’éviter ?

 

Pr Pascal Defaye, Unité de Rythmologie et Stimulation Cardiaque

CHU de Grenoble Alpes

Samedi 12 juin 2021, lors du match de l’Euro Danemark – Finlande, un des joueurs danois s’est effondré sur le terrain. Grâce à la rapidité des secours, il a pu être massé et défibrillé. Il s’agissait d’une fibrillation ventriculaire. Il est ensuite sorti de l’hôpital équipé d’un Défibrillateur sous cutané, définitif, qui pourra le traiter et le sauver d’une éventuelle récidive. Il va dorénavant parfaitement bien.  L’occasion pour nous de vous parler de la mort subite du sportif, de ses causes, de détecter les sujets à risque et de revenir sur l’importance de savoir pratiquer les gestes qui sauvent.

En France, plus de 500 sportifs meurent chaque année d’un arrêt cardiaque au cours de l’effort physique. Souvent jeunes, plutôt de sexe masculin, les victimes semblaient pourtant jouir d’une excellente santé. C’est ce que l’on peut appeler « un coup de poignard dans un ciel serein ». L’activité sportive agit ici comme le révélateur d’une maladie cardiaque jusque-là ignorée. Se soumettre à une visite médicale en amont de toute pratique sportive intense est donc essentiel. Un électrocardiogramme fait au repos permet de déceler de nombreuses anomalies cardiaques. Chez les sportifs de haut niveau, le suivi doit être plus complet. Il faut pratiquer une échographie du cœur et un électrocardiogramme d’effort qui donnent lieu à la délivrance d’un certificat d’aptitude à la pratique sportive de haut niveau. C’est un document essentiel dont ces athlètes ne peuvent se passer car il peut engager la vie. En cas d’arrêt cardiaque, il faut agir vite ! Au-delà de 5 minutes d’arrêt du cœur, si on ne fait rien, les lésions cérébrales commencent à être irréversibles, puis la situation s’aggrave ensuite jusqu’au décès

En cas de constatation d’arrêt cardiaque chez un sportif, 3 gestes simple sont à retenir. Appelez le 15, massez et utilisez le plus rapidement un défibrillateur et surtout osez ! Le pire est de ne rien faire. Avant toute chose, sécurisez la zone pour la victime comme pour vous (à distance du passage) et pratiquez au plus vite les 3 gestes qui sauvent.

Don va défibriller avec un Défibrillateur automatique externe ou DAE. C’est un outil fondamental et indispensable pour sauver le patient. Un témoin sera allé chercher cet appareil (présent dans de nombreux lieux ouverts au public : centres sportifs, galeries commerciales, pharmacies, mais aussi dans certaines entreprises…). Son utilisation est très simple : l’appareil vous guidera vocalement, étape par étape et sans risque. C’est ce qui a permis de sauver ce joueur danois

En conclusion, la mort subite du sportif, bien que rare, est un drame qu’il faut tenter de réduire au maximum par la détection des sujets à risque, grâce à l’interrogatoire, l’examen clinique et certains examens complémentaires indispensables. La répartition des DAE sur l’ensemble du territoire et notamment les enceintes sportives a permis de changer le pronostic.

Les femmes restent les grandes oubliées des Maladies Cardiovasculaires.

Pr. Em Jacques Machecourt, Past-Président Association de Cardiologie des Alpes

Quatre cent personnes chaque jour en France décèdent d’un accident cardiovasculaire, mais savez-vous que, contrairement aux idées reçues 54% de ces victimes sont des femmes ? Pire encore, alors que l’incidence de ces maladies a diminué ces 40 dernières années pour l’ensemble de la population, grâce aux progrès des traitements et à certaines avancées, encore insuffisantes, concernant la prévention, elles progressent chez la femme. Ainsi 1 femme sur 3 décède d’une maladie cardiaque, quand elles sont 1 femme sur 27 à être touchée par un cancer du sein ; Entre 2008 et 2013, le taux d’hospitalisation pour un infarctus du myocarde chez les femmes de 45 à 54 ans a augmenté de 5 % par an.

Cette conférence analyse les raisons, parfois culturelles, du retard du diagnostic et de la mise en œuvre des traitements chez la femme, la succession de pertes de chance dont elles sont souvent victimes, et comment certains facteurs de risque aggravent la situation. Le cœur féminin peut souffrir de maladies spécifiques : syndrome de Tako Tsubo, dissections coronaires, cardiomyopathies de la grossesse…

Surtout nous décrirons les actions de prévention pour inverser la situation dans les années à venir, les bonnes attitudes à prendre, particulièrement aux trois moments clés de la vie d’une femme – la contraception, la grossesse et la ménopause.